Faute d’avoir quelque chose d’intéressant à vous raconter ou de prendre le temps de faire quelque autre article technique maintenant, je vous invite à lire les articles de Gérard Fauvin, accordeur technicien vivant en Charente et qui écrit très régulièrement dans son blog, lui !
Il nous parle du départ (à 59 ans !) d’une pianiste qu’il connaissait, qu’il aimait, Brigitte Engerer. Il nous en parle avec émotion et humanité. Quand il apprend ça, il ne veut pas l’admettre. Il raconte simplement et brièvement leur rencontre et les moments qui les trouvaient réunis: « …J’étais souvent celui qui lui procurait un cendrier (mortelle cigarette) ou qui allait s’enquérir d’un petit café… des petites complicités qui me comblaient… » Quelques jours après avoir appris sa mort, c’est comme spectateur d’un beau concert de tango que la peine le frappe: « …alors j’ai pris conscience que je ne reverrai plus Brigitte Engerer. Je suis parti avant la fin, comme parfois, quand le concert m’a tellement donné que je n’ai plus besoin de rien d’autre, même pas d’autre musique, même pas d’un bis ou d’un mouvement de plus…. »
Gérard Fauvin nous fait aussi découvrir Alice Herz-Somer, 108 ans, la plus agée des survivantes de l’Holocaust, qui pratique encore son piano 3 heures par jour. « J’ai appris Bach par coeur. Quand mon docteur est venu, il m’a dit qu’apprendre Bach par coeur c’est meilleur que des quantités de pilules » dit-elle en montrant sa tête. Et Gérard est heureux, comme moi-même je remercie d’être né avec le positivisme au ventre, avec l’optimisme au quotidien, avec la joie de vivre irraisonnée, un élan vital qui ne m’a pas rendu « inconscient » de tout ce qui ne va pas, mais au contraire « CONSCIENT » de la beauté et de la bonté du quotidien, quand on sait le regarder et l’apprécier. Cette certitude du bonheur, on la conforte dans les épreuves de chaque jour.
Sur une note plus légère, vous regarderez avec amusement les pianos « relookés » par les artistes « Fabienne, Maria, Anne et d’autres ami(e)s »
Des pianos « relookés » on en trouve dans les évènements Street-pianos comme récemment à Paris « Play me, I’m yours » ou à une plus petite échelle ces jours-ci à Montréal: Pianos des villes…
Merci Gérard de nous donner ces perspectives créatives, sensibles, inspirantes.