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Un accordeur de piano itinérant.
Mon amie Diane, qui habite à Rosemère, m’a raconté que sa voisine a reçu la semaine dernière la visite d’un accordeur de piano comme dans l’ancien temps. Il passait de maison en maison pour offrir ses services.
L’accordeur itinérant se promenait d’un village à l’autre, l’air bizarre, regardé avec un mélange de crainte, de mépris et de curiosité. Le mot se passait: l’accordeur était en ville. Du presbytère au bar, du notaire au barbier, il touchait tous les pianos en échange d’un nouveau chapeau, d’un repas, d’un lit pour la nuit ou de quelques pièces de monnaie. Quand allait-il revenir ? Inutile de lui demander: il reviendrait quand ça lui conviendrait.
On trouve un vieil article qui relate que Charles Fisher, un accordeur de piano itinérant, a été ramené de Chicago par le shérif du comté, quelques heures après avoir séduit et emmené mademoiselle May O’Connor, la fille d’un riche résident de Harvard dans l’ Illinois. Les autorités l’ont protégé avec difficulté de la foule indignée avant que le juge ne le condamne pour enlèvement. Miss O’Connor, elle, est retournée sagement à la maison. L’histoire ne dit pas s’il a au moins accordé son piano…
Le père de Gilles Villeneuve, le coureur automobile légendaire, était accordeur de piano itinérant.